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LA PÊCHE.

Ne guideront ta troupe errante
Parmi le corail amarante !
Adieu ! la mousse de tes lits
Sous une voûte transparente !

Ô filet glorieux et doux,
Vole au wigwam à tire d’aile,
Heureux comme un nouvel époux,
Aussi léger que l’hirondelle !
L’épouse t’entr’ouvre ses bras
Et déjà ton âme est bercée
Par les rêves de sa pensée !
Vole : tu te reposeras
Sur le cœur de ta fiancée !

Et les chants sur les flots allaient se prolongeant,
Comme un long roulement de vagues d’harmonie ;
Et la lune étendait une gaze d’argent
Au loin sur la forêt, flottante, indéfinie ;
Tandis que de l’azur les mille diamants