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LIOLA

Un instant la belle épousée
À tes coups était exposée,
Mais la nuit entend tes sanglots :
Ta couronne d’or est brisée !

Le filet t’amène captif.
Tu n’as plus qu’un souffle de vie.
En vain ton troupeau fugitif
À sa victoire porte envie :
Contre toi son triomphe est sûr.
Comme de son bras intrépide
Il t’a frappé sous l’eau limpide !
Il pèlera ton dos d’azur
Malgré ta nageoire rapide !

En vain apprennent à nager,
Noble Nahma, tes jeunes veuves :
Elles n’auront que l’étranger
Pour folâtrer au sein des fleuves !
Jamais leurs membres assouplis