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NIAGARA.



Salut, Niagara, cataracte sublime !
Comme la terre tremble au seul bruit de tes pas !
Est-ce un Dieu qui des monts touche encore la cime ?
Ou bien entends-je au loin la rumeur des combats ?
Tes roulements, aussi forts que ceux du tonnerre,
Ces brillants arcs-en-ciel qui couronnent ton front,
Cette nappe d’eau qui, vêtement de lumière,
Tombe jusqu’à tes pieds en ton furieux bond
T’entourent nuit et jour d’une splendeur divine !
Et ta blanche vapeur, en nuages d’encens,
S’élevant dans les airs du fond de la ravine,