Aller au contenu

Page:Martel - Les Cévennes et la région des causses, 1893.djvu/328

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

322 LES GÉV-KNNES ÉPOQUES gOGHES FAUNE OBSERVATIONS QUÀTLnNÀIlUw Gravîevs. ) Sables. : Diluvium. I Limons* J ’ !jn ;ss- | Alluvions. , Lehm* ) ITufs calcaires* Moraines glaciaires ; Ulocs erratiques. Grands proboscidîens : étéph.* rhinocéros* manmiouLhSj hippopotames. Carnassiers des cavernes (spelæiis ) : ursus* fais, hyæna. Humiuants : renne* grand cerf d’Irlande (cervus megacertfs)* En Amérique, gigantesques édentés : mégal.herium* mylodon, mcgalonix, glyptodon (cuirasse), scclidotherium. Ou distingue les espèces ëlcintcs (toutes celles ci-dessus, sauf le renne) et les espèces émigrées (renne)* Apparition (certaine) de l’homme : restes de son industrie : silexi taillés* Changement de climat. Refroidissement considérable. Glaciers ; — puis débâcles ; grandes pluies ; érosions et ruissellements ; volcans (chaîne des pays d’Auvergne)* Cavernes et hrcches à ossements. Trois âges : 1° Eleplias antîquus. 2° E* prîmigenius et rliinoc. iichorhinus. 3° tienne* t [Pour les doubles dénominations employées dans la série oolithique, dé Lapparent, p. 944.]

ÉPOQUE MODERNE OU CONTEMPORAINE.

Relèvement de la température. — Diminution des glaciers. — Formation des tourbières, plages et alluvions modernes. — Diversité des saisons.

Résumé. — « Au début des périodes vitales, une mer sans limite laisse à peine émerger quelques îlots, dont la vie organique est lente à prendre possession. Bientôt la terre ferme se constitue, et tandis que dans les mers une abondante population animale s’est déjà développée, la végétation s’installe, avec une puissance incomparable, sur les bords des lagunes continentales, purifiant l’atmosphère, jusqu’alors irrespirable, par le carbone qu’elle lui enlève et dont un mode particulier d’enfouissement va mettre en réserve, pour les âges futurs, toute la puissance calorique. Ensuite les continents se complètent par des adjonctions successives, et leur relief s’accentue peu à peu pendant que l’uniformité d’une température tropicale, d’abord commune à tout le globe, fait progressivement place à la variété des climats. Sous cette influence, le monde des animaux et des plantes terrestres se diversifie do plus en plus, les mammifères et les arbres à feuillage caduc font leur apparition ; et quand la venue des plantes à fleurs atteste que les rayons solaires ne rencontrent plus rien qui arrête leur éclat bienfaisant, une série de phénomènes grandioses vient imprimer aux montagnes leur relief définitif. D’abondantes précipitations s’y condensent et, par le travail d’érosion et de transport qui en résulte, étalent sur de larges surfaces un limon fertile qui n’attend plus que la culture. Les grandes vallées fluviales sont creusées ; les rivages des mers ont acquis ces formes profondément découpées qui conviennent au développement do la civilisation ; les fentes de l’écorce