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les cévennes

suite. Si bien que les avens ne sont pas « une craquelure du sommet du causse au terrain marneux du lias », mais bien une superposition et une succession de puits et de couloirs découpés selon les caprices du réseau des diaclases et des joints. Aussi n’y a-t-il point deux avens qui se ressemblent.

Celui d’Altayrac n’a qu’un petit puits vertical, à l’entrée, profond de 12 mètres. Le terrain stratifié étant incliné, le flot n’a eu qu’à disjoindre quelques couches

Abime du Mas RAYNAL

pour former une véritable grotte, longue de 140 mètres, large de 15 à 25 mètres, haute de 5 à 10 mètres, profonde en tout de 70.

Guisotte n’est qu’un simple puits, profond de 72 mètres, qui doit sa forme sans doute à la nature compacte et homogène du terrain (probablement une dolomie non stratifiée).

À la même cause sont dus les gouffres véritablement effrayants de l’Ègue, du Mas-Raynal et de Rabanel, dont le premier puits ou premier à-pic, absolument vertical, est respectivement de 60, 106 et 165 mètres (y compris, pour le dernier, la hauteur du cône de pierres accumulées en bas). Dargilan leur ressemble, avec 30 mètres de creux seulement. Quatre autres abîmes que nous avons sondés sans y descendre, sur le causse Noir (entre Maubert et Puech-Margue) et sur le