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Page:Martial - Épigrammes, traduction Dubos, 1841.djvu/119

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D’un vin dur et non frelaté
Que te verse une simple aiguière ;
Vois en pitié les vases précieux
Dont ton Cinna, chaque soir à tes yeux,
Etale avec orgueil l’opulente misère.
Fais ton palais d’une étroite chaumière ;
Que ton manteau, l’hiver comme l’été,
Soit, ainsi que le mien, d’une étoffe grossière ;
Tu seras, si tu prends cet empire sur toi,
Plus libre que le Parthe et plus heureux qu’un roi.

55.

À SEXTUS.

Je puis te respecter ou t’aimer à ton choix,
Mais ne puis t’accorder l’un et l’autre à la fois.
— Moi, je veux du respect. — Si tel est ton système,
Tu seras obéi : cherche un autre qui t’aime.

57.

CONTRE UN FAUX RICHE.

Vois-tu ce jeune fat en robe violette,
Nonchalamment, à pas lents, inégaux,
Des septes traversant l’enclos,
Qui, par son luxe et sa mise coquette,