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7.

À VULCAIN.

Ainsi qu’après mille ans, le fabuleux oiseau
Brûle son nid et meurt pour renaître plus beau ;
Ainsi Rome aujourd’hui, dépouillant sa vieillesse
De son maître revêt l’immortelle jeunesse.
Épargne-la, Vulcain ; ne lui sois plus cruel !
Ton vieux ressentiment doit-il être éternel ?
Tes feux ont de ton front assez vengé l’injure ;
Pardonne enfin ; grâce, je t’en conjure !
Nous sommes fils de Mars, mais aussi de Vénus.
Oubliez, toi ses torts, elle tes lacs tendus ;
Et qu’ainsi puisses-tu, laissant toute querelle,
Dans Vénus retrouver une épouse fidèle !

8.

SUR PHASIS.

« A César notre Dieu que grâces soient rendues !
« Depuis longtemps les places confondues,
« Au peuple, dans les jeux, mêlaient les chevaliers :
« César leur a rendu leurs bancs particuliers.
« Par son nouvel édit devenu nécessaire,
« L’ordre équestre reprend sa dignité première,
« Et, plus commodément sur nos sièges assis,
« Nous ne les verrons plus par le peuple envahis,