Page:Martial - Œuvres complètes, t. 2, trad. Verger, Dubois et Mangeart.djvu/11

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A JANUS === Le père, le créateur des Fastes, Janus, en voyant naguère le vainqueur de l'Ister, pensa n'avoir pas assez de son double visage, et souhaita de posséder un plus grand nombre d'yeux ; et, parlant de tout ce qu'il avait de langues, il promit au maître de la terre, au dieu de l'empire, une vieillesse quadruple de celle du vieillard de Pylos. Ajoutes-y encore la tienne, vénérable Janus ; nous t'en conjurons.

III. A SA MUSE

"C'était bien assez de cinq, et c'est trop assurément de six ou sept livres. Pourquoi donc, ma Muse, te livrer encore à de nouveaux jeux : Sache te modérer et en finir : déjà la renommée ne peut plus rien ajouter à notre gloire ; notre recueil est dans toutes les mains. Lorsque le temps aura fait crouler le monument de Messala, lorsque les marbres orgueilleux de Licinius seront réduits en poussière, on me lira encore, et plus d'un étranger emportera mes vers dans sa patrie."