Page:Martial - Œuvres complètes, t. 2, trad. Verger, Dubois et Mangeart.djvu/19

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XVIII. A CIRINUS === Si tu publiais tes épigrammes, Cirinius, on te lirait avec tout autant, peut-être même avec plus de plaisir que moi. Mais tel est l'empire qu'a sur toi notre vieille amitié, que ma gloire t'est plus chère que la tienne propre. Ainsi Virgile s'interdit les chants du poète de Vénuse, quoiqu'il pût aspirer à la palme du genre lyrique ; ainsi, encore, il céda à Varius les honneurs de la scène romaine, quand il pouvait, mieux que lui, faire parler la muse, tragique. Beaucoup d'amis donneront de l'or, des richesses, des terres ; mais bien peu seront disposés à céder le laurier du génie.

XIX. SUR CINNA

Cinna veut paraître pauvre ; il est pauvre en effet.

XX. A VARUS

Faire deux cents vers par jour, Varus, et, comme toi, ne les réciter à personne, c'est être fou et sage. === XXI.