Page:Martial - Œuvres complètes, t. 2, trad. Verger, Dubois et Mangeart.djvu/33

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baisera tes eunuques en pleurs ; et ton fils désolé, que tu le veuilles ou non, couchera dès la première nuit avec ton esclave favori.

XLV. A FLACCUS, SUR LE RETOUR DE PRISCUS TERENTIUS

Enfin Terentius, revenu des champs qui environnent l'Etna, est rendu à mes vœux : qu'une perle blanche, ô Flaccus, marque ce jour fortuné. Cette amphore qu'après cent consulats les années ont réduite, qu'un tissu de lin, la dégageant de tout limon, lui rende son éclat. Quand passerai-je à table une aussi délicieuse nuit ? Quand ce vin généreux viendra-t-.il aussi à propos chauffer mes sens ? Ce sera, Flaccus, lorsque ton retour de Chypre, où règne Cythérée, m'en fournira l'occasion.

XLVI. AU JEUNE CESTUS

Que de candeur en toi, que de naïveté dans ta charmante figure, jeune Cestus ! toi dont la chasteté l'emporte sur celle d'Hippolyte même. Diane voudrait t'avoir à sa suite, Doris, nager à tes côtés ; Cybèle trouverait en toi toutes les grâces de