Page:Martial - Œuvres complètes, t. 2, trad. Verger, Dubois et Mangeart.djvu/54

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bruit à travers les campagnes de l'Hespérie, ne suffisent à sa générosité. Chaque jour amène de nouveaux dons ; ses libéralités n'ont point de terme ; point de trésors qui soient refusés à l'avidité du peuple. Tantôt une pluie subite de pièces de monnaie vient exciter sa joie ; tantôt de larges jetons lui donnent droit à des animaux qu'il a vus dans l'arène ; tantôt enfin des oiseaux, n'ayant pas figuré dans les jeux, viennent avec joie chercher un refuge dans le sein du maître que le hasard leur procure, ce qui les empêche d'être mis en pièces. Compterai-je les chars ? rappellerai-je les trente prix décernés aux vainqueurs, et que les deux consuls ne distribuent que rarement ? Mais, César, ce qui met le comble à la gloire de cette journée, c'est que tu sois toi-même témoin de ton triomphe.

LXXIX. CONTRE FABULLA

Tu n'as pour amies que de vieilles femmes ou des laides plus horribles encore que les vieilles. Toujours en leur compagnie, tu les traînes avec toi aux festins, sous les portiques, au théâtre. C'est ainsi que tu parais belle, Fabulla ; c'est ainsi que tu parais jeune.

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