Page:Martial d’Auvergne - L’amant rendu cordelier à l’observance d’amours.djvu/27

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

APPENDICE

Le .XXXVII. Arrest[1]

En la cause d’une dame, demanderesse, et les cordeliers

de l’observance d’Amours, deffendeurs.
Disoit ladicte demanderesse qu’entre elle et un jeune cordelier, avant qu’il fust rendu, il y eut promesse de ne se separer jamais, requerant qu’il fust exibé en jugement, pour en avoir quictance ou d’entretenir ses promesses[2].

En la court de ceans s’est[3] assis ung aultre procès entre une gracieuse dame, demanderesse, d’une part, et les religieux cordeliers de l’observance d’Amours, d’autre part.

Et disoit ladicte dame que ja pieça elle eut grande accointance de familiarité singulière avec un jeune religieux nouvellement rendu de l’ordre, et tellement qu’ilz se donnérent l’un a l’autre et promirent ne separer l’aliance d’entre eulx deux pour quelque temps ou fortune qui leur peust advenir ; et sur ces choses y eut encores veuz fais en amours, confermatoires d’ycelle aliance, tant et si avant que faire se pourroit en tel cas.

Mais, ce nonobstant, ledit amoureux cordelier, pour une petite fumée, ou quelque desplaisance qu’il a eue,

  1. Nous avons collationné ce morceau sur l’édition de Michel Le Noir (Biblioth. nat., Y 6133 + c 2. Rés.) et sur celle de la veufve feu Jehan Trepperel et Jehan Jehannot (ibid., Y2 1363 A. Rés.)
  2. Ce sommaire ne se trouve que dans les éditions annotées par Benoist de Court.
  3. Michel Le Noir et Vve Trepperel : c’est.