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Page:Martin - Histoire des églises et chapelles de Lyon, 1908, tome I.djvu/105

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la chapelle de l’hôtel de ville

et conduit jusqu’à sa partie supérieure par leur prédécesseurs, s’inspirant, pour sa continuation impatiemment attendue, d’un même zèle pour la splendeur de leur patrie : Charles Grolier, écuyer, seigneur de Cazot et de Bellecize, illustre par son dévoûment aux intérêts de la cité, par la prévôté des marchands, par ses ancêtres lyonnais ; et ses nobles collègues dans le Consulat lyonnais, Claude Laure, Izaac Cognain, Philippe Cropet, seigneur de Pontournis, docteur en l’un et l’autre droit, François Chappuis, tous citoyens et consuls de la ville : ont heureusement continué la construction jusqu’au faîte de la partie principale ; et, en faveur de l’heureux couronnement d’une œuvre si laborieuse, ils ont dédié la présente chapelle, vers le milieu de cette salle, au Christ sauveur, éternel architecte du salut des hommes. L’an 1650. »

Plan de l’Hôtel de Ville.

Contre la face extérieure du mur de la chapelle, du côté de la cour, était gravée une autre inscription de huit vers latins, dont voici la traduction : « Là, où le Rhône précipite ses ondes impétueuses, et où la Saône, indécise dans sa marche, se promène à pas lents, là est placé Lyon, nouveau monde au milieu de l’ancien, ou ancien monde au milieu du nouveau. Cherchez ailleurs ce qui peut vous déplaire : ici se trouve tout ce que vous pouvez souhaiter ; ici, ou nulle part, tous vos désirs seront satisfaits ; Lyon vous fournira tout ce que renferme le monde entier : voulez-vous plus encore ? vous le trouverez à Lyon. » Les six premiers vers sont extraits des Poemata de J.-C. Scaliger, recueil de pièces consacrées par cet auteur aux villes les plus fameuses. Les deux derniers, d’André Falconnet, médecin de Lyon, ne sont qu’une redite de la dernière pensée de Scaliger.