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histoire des églises et chapelles de lyon

Quant à la façade, on la connaît par le dessin qui se trouve en marge du plan de Lyon levé et gravé, en 1735, par Séraucourt et par la description de Clapasson.

La Vierge enfant. (Chapelle des Carmélites)

La chapelle des Carmélites possédait de beaux objets d’art, on en a déjà cité quelques-uns, il sera intéressant d’en faire connaître plusieurs autres mentionnés dans l’inventaire dressé par les officiers municipaux, le 13 septembre 1792 : « Deux burettes et leur plateau d’argent ; un calice d’argent, un petit calice en vermeil ; leur bourse en étoiles damas galonnés or ; une navette en argent avec son cuillier ; un encensoir, sa navette et son cuiller en argent ; un ostensoir d’argent ; trente-trois chasubles galonnées en fin avec leur étoffe, manipule et voile de calice ; six autres chasubles en soie de diverses couleurs galonnées en faux ou en soie ; dix dalmatiques avec leur étole ; trente parements en fin, en faux et en soie grands et petits ; huit chapes avec leur étole galonnées en fin ; sept douzaines d’aubes. Dans la chapelle oratoire : un autel en bois avec un grand tableau et trois autres petits. Dans la salle du chapitre : un autel en bois ; quatre chandeliers en bois doré ; cinq tableaux et huit bancs. Dans la salle de récréation : six tableaux ; une grande table : une Vierge en marbre sur son piédestal. Dans la chapelle oratoire : un autel en bois doré, avec un tableau au-dessus de l’autel ainsi que quelques autres tableaux. »

La Révolution avait dispersé momentanément les Carmélites ; en 1804, la communauté se reconstitua plus vivante que jamais. La colline de Fourvière attira plus tard leur regard, et elles s’y fixèrent en 1855. Les préparatifs avaient débuté cinq ans auparavant par la construction de la chapelle, commencée en 1850 sur les plans de M. Benoît. La première pierre fut bénite en 1833 et l’église elle-même en 1857 par le cardinal de Bonald. Une restauration a été faite en 1899 sous la direction de M. Bethenod, par M. Blin, peintre décorateur.

Lorsqu’on pénètre dans la chapelle, on est frappé de ses dimensions bien proportion-