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immaculée-conception

le fond du chœur, on remarque la grille derrière laquelle les religieux célébraient leur office.

Le transept est terminé à droite par la chapelle Saint-Joseph, à gauche par celle de la Sainte-Vierge ; sur le devant du chœur, près de l’abside, on a placé les statues de saint Antoine de Padoue et de l’Immaculée-Conception.

La coupole est percée de plusieurs petites ouvertures donnant jour dans le chœur. La nef est également éclairée par six fenêtres dont les baies étroites ne possèdent pas encore leurs vitraux. Par côté de la porte d’entrée, dans de vastes niches, on a placé deux gros piliers cylindriques surmontés d’urnes funéraires. Au pied de la colonne de droite se trouve un lion symbolique accroupi, tenant dans ses griffes un glaive dont la poignée est en forme de croix. Celle de gauche est également ornée d’une épée en relief avec guirlande de lauriers.


IMMACULÉE-CONCEPTION

Immaculée-Conception.

La paroisse de l’Immaculée-Conception fut fondée en 1855, et légalement reconnue le 1er décembre de cette année. Le cardinal de Bonald choisit, pour cette œuvre importante, M. l’abbé Coudour, à qui il donna mission d’organiser la paroisse et de construire l’église. Ce digne prêtre fut installé, le 23 décembre 1833, par M. Beaujolin, vicaire général. Son premier soin fut d’élever une chapelle provisoire, rue Vaudrey, où l’on célébra la messe pour la première fois en décembre 1833. Cet oratoire devint plus tard la chapelle des Frères. La construction de l’église définitive commença l’année suivante, sur les plans de l’éminent architecte de Fourvière, Pierre Bossan. Elle devait porter le nom d’église Saint-Jacques à cause du prénom du cardinal de Bonald, mais, par suite de la définition de l’Immaculée-Conception, en 1834, M. Coudour obtint du cardinal de la mettre sous ce vocable.

On se contenta provisoirement de construire trois travées, c’est-à-dire celles du milieu de l’église actuelle. Mgr de Bonald vint inaugurer le culte, le 28 août 1839, et le discours fut prononcé, à cette occasion, par le P. Hermann, religieux carme, ancien juif converti.