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Balustrade gothique et gargouille, à Saint-Nizier.

CHAPITRE X

SAINT-NIZIER. — SAINT-JACQUES OU SAINT-JACQUÈME. — SAINT-LAURENT. — BLIE ET SAINT-BENOÎT — SŒURS DE L’IMMACULÉE-CONCEPTION, INSTITUTRICES DES AVEUGLES. — ÉCOLE OZANAM. — INSTITUTION DES CHARTREUX. — NOTRE-DAME DE BELLECOMBE.


L es dernières parties de cet ouvrage comprendront quelques-unes de nos plus importantes églises : Saint-Nizier qui avec l’église Saint-Jacques, ou Saint-Jacquème, reçut fréquemment dans ses murs les réunions de ce que nous appellerions aujourd’hui le Conseil municipal, et qui dès lors appartient presque autant à l’histoire consulaire qu’à l’histoire religieuse ; puis Saint-Bonaventure, que nous verrons un peu plus loin, et qui groupe autour de lui les organisations corporatives de la cité demeurant, jusqu’à la fin du xviiie siècle, le centre religieux des assemblées professionnelles, l’église du Travail et des petites gens.

SAINT-NIZIER

Les origines de Saint-Nizier sont fort obscures. Une tradition, malheureusement tardive, rapporte que saint Pothin arriva à Lugdunum, en remontant le Rhône, et qu’il établit un modeste oratoire dans le quartier actuel Saint-Nizier, au milieu des pêcheurs et des petits marchands à qui s’adressa d’abord son apostolat. Une autre opinion, récente, mais non dépourvue de probabilité, soutient que les réunions chrétiennes eurent lieu à Saint-Irénée, dans les cimetières qui avoisinaient la ville. Quoi qu’il en soit, une légende sujette à caution rapporte que les cendres des martyrs lyonnais jetées dans le Rhône par ordre des