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histoire des églises et chapelles de lyon

bas-relief les apôtres entourant le tombeau vide de la Vierge Marie ; il est surmonté d’une statue de la Mère de Dieu. Contre le mur de gauche, une sculpture sur pierre représente la Vierge donnant le rosaire à saint Dominique. La chapelle de droite est sous le vocable de Saint-Joseph. En dessous de la statue du patriarche se trouve l’autel sur lequel est sculpté, en bas-relief, la mort de saint Joseph. L’extrémité des petites nefs est occupée d’un côté par les fonts baptismaux, de l’autre par un groupe de Notre-Dame de Pitié.

Le chœur est éclairé par trois vitraux à doubles registres ; celui du milieu représente le Bon Pasteur et le Crucifiement ; celui de gauche, saint Charles Borrhomée et le même cardinal priant pour son peuple ; celui de droite, saint François de Sales et ce prélat prêchant à la foule. La verrière qui décore la chapelle de la Sainte Vierge est divisée en trois médaillons représentant de bas en haut : Notre-Dame de Fourvière, Notre-Dame de la Salette et Notre-Dame de Lourdes. Celle de la chapelle Saint-Joseph offre aussi trois scènes de la vie du patriarche : son Mariage, l’Apparition de l’Ange, la Sainte Famille.

Dans les transepts se trouvent deux immenses verrières à trois compartiments et contenant chacune seize médaillons. Le vitrail de gauche rappelle toute la vie de la Sainte Vierge : sa Naissance, sa Présentation au temple, l’Annonciation, la Visitation, l’Adoration des bergers, celle des mages, la Présentation de Jésus au temple, la Fuite en Égypte, le miracle de Cana, Jésus chargé de sa croix et rencontrant sa Mère, le Crucifiement, l’Apparition de Jésus à sa Mère, la Mort de Marie, le tombeau de la Vierge visité par les apôtres, le Couronnement de la Mère de Dieu.

La verrière de droite offre des scènes de la vie de Notre-Seigneur, notamment : le bon Pasteur, le Christ et la Samaritaine, sainte Madeleine aux pieds de Jésus, différentes guérisons et résurrections, Jésus et le centenier, le Crucifiement, le maître et les disciples d’Emmaüs, l’Apparition à la bienheureuse Marguerite-Marie. Les vitraux des trois nefs sont des grisailles sans sujet, sauf les deux placés près de la porte d’entrée. Celui de droite est divisé en trois médaillons représentant : l’archange saint Michel terrassant le dragon, l’archange Gabriel saluant Marie, et l’archange Raphaël conduisant Tobie ; celui de gauche rappelle trois scènes, dont le Baptême de Notre-Seigneur.

PETITES-SŒURS DES PAUVRES

Comme il n’est pas possible de donner ici une longue notice sur les Petites Sœurs des pauvres, on se contentera d’insérer quelques détails très brefs sur l’origine de la congrégation et on terminera par la statistique des maisons qu’elle possède à Lyon.

Personne n’ignore que l’institut des Petites Sœurs a été fondé en Bretagne, au xixe siècle, par un saint prêtre nommé Le Pailleur, alors vicaire dans un village, et qui avait été frappé de l’abandon immérité dont étaient victimes les vieillards indigents. Aidé de quelques jeunes filles qu’il dirigeait, il fonda une modeste maison pour recevoir des