JÉSUS-HOSTIE
Une des nombreuses communautés que la loi de séparation a obligée de se disperser, est celle de Jésus-Hostie. Elle fut fondée par sœur Marie-Benoîte du Saint-Sacrement, décédée le 24 septembre 4886. Celle-ci assigna deux buis à l’institut : l’adoration du Saint-Sacrement d’où son nom de Jésus-Hostie, et des œuvres de charité, en particulier un orphelinat. Après des débuts pénibles où l’on connut la pauvreté, la communauté s’établit dans un vaste bâtiment, 5, rue Cléberg, que la supérieure du moment fit bâtir avec sa fortune personnelle.
La chapelle située près de Fourvière attirait de nombreux visiteurs et pèlerins. Elle était particulièrement disposée pour l’adoration : les religieuses s’y tenaient au chœur, séparées du public par une élégante barrière. Le maître-autel de pierre blanche était surmonté d’un trône eucharistique, œuvre du sculpteur Dufraisne. Le long des murs se trouvaient les stalles des religieuses. La nef était unique, mais dans la partie réservée aux fidèles, on avait placé de petits autels avec statues de saints. Aujourd’hui la chapelle, fermée, n’entend plus retentir le chant des louanges de Dieu.