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Conseil provincial de la dite île. Ce terrain ou habitation, d’une contenance d’environ 2.000 pas géométriques, était borné par la Grande et la Petite rivière, attenant d’un bout à Didier le Doux et de l’autre au passage de la Grande rivière. On ne sait pourquoi ils voulurent s’en défaire. Quoi qu’il en soit, Mazade des Îles, officier d’infanterie, et Louis Pelat, habitant de l’île Bourbon, munis de pouvoirs réguliers, le cédèrent par acte notarié, du 4 mai 1731, à Routier de Grandval, originaire d’Elbeuf, moyennant le prix de 3.715 livres 15 sous, savoir 3.000 livres le terrain et 715 livres 15 sous les effets mobiliers consistant en outils, armes et une vache de l’Inde. Grandval s’engagea à payer cette somme directement à la Compagnie en décharge de dettes envers elle de Dupleix et Vincens pour vivres et outils qu’ils avaient fait prendre en ses magasins. L’acte passé par devant Moret, conseiller, procureur du roi du conseil provincial de l’île de France à Fort-Louis, fut contresigné par Nicolas Maupin, commandant pour le roi dans l’île et président du conseil provincial, et ratifié par le Conseil supérieur de Pondichéry à la requête de Vincens, le 3 octobre 1731.

Dupleix et Vincens possédaient également un terrain à l’île Bourbon, conjointement avec Dumas, gouverneur de l’île. Dumas, Gachet et Sicre de Fontbrune l’avaient obtenu de la Compagnie le 20 décembre 1727, à charge par eux de lui fournir 100 livres de riz blanc par an. Dumas en avait cédé une partie à Vincens et Dupleix et était resté associé avec eux. Ce terrain, long de 100 gaulettes et de 15 pieds environ, était situé entre la Rivière sèche et le bras des Chevrettes, bornant d’un côté M. de Fontbrune, de l’autre MM. de la Farelle et de la Gourgne, par en bas M. Dioré et allant en hauteur jusqu’au sommet de la colline. D’un commun accord, Dupleix et Vincens