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Boulet d’Hervilliers, deuxième conseiller, teneur des livres.

Jacquard, troisième conseiller.

De la Croix, quatrième conseiller.

De Saint-Paul, cinquième conseiller, procureur du roi, chargé des affaires judiciaires.

Il y avait cinq sous-marchands : Imbault, Groiselle, Ravet, Golard et Malescot et quatre commis : Daubray, Lavabre, Pigeon et Renault.

Saint-Paul devint plus tard beau-frère de Dupleix et second de Pondichéry : et Renault était directeur du Bengale quand il livra Chandernagor aux Anglais en 1757, après une vicissitude de négociations dont il ne doit pas supporter seul la responsabilité. Les autres employés étaient en général des hommes assez médiocres et quelques-uns n’avaient pas un passé recommandable. Ainsi Golard avait commis un assassinat en France avant de venir dans l’Inde ; il n’en deviendra pas moins un jour conseiller à Pondichéry. Jacquard s’en allait de la poitrine et d’Hervilliers ne pouvait plus travailler.

Dupleix complète ainsi cet exposé dans son mémoire de 1727 :

« Le Conseil de Chandernagor est à peu près sur le même pied que celui de Pondichéry, bien différent cependant dans le Gouvernement, puisque rien ne s’y peut faire que par délibération du Conseil. Le directeur n’est pas assez payé ; situé entre les Anglais et les Hollandais qui passent et repassent souvent à Chandernagor, il n’est point en état de les recevoir comme le demanderait le poste qu’il occupe. Cette épargne ne peut que faire mépriser la nation. Une convient pas d’être prodigue, mais au moins faut-il être dans une certaine aisance, surtout chez un chef. Le reste des employés est assez bien payé, les vivres y étant à bien meilleur marché qu’ailleurs. »