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DUPLEIX
ET
L’INDE FRANÇAISE


CHAPITRE PREMIER

L’Inde et la Compagnie des Indes vers 1725[1].


I. — L’Inde.

L’Inde, où Dupleix vécut trente-deux ans sans interruption, n’est pas le pays admirable qu’ont illustré comme à plaisir la légende et la poésie ; à part les régions montagneuses de l’Himalaya, des Nilguiris et de Kodaikanal qui sont, les unes grandioses et les autres charmantes, on ne voit presque partout que de vastes plaines, à peine ondulées, où la végétation assez rare se détache avec crudité d’un sol rouge et dénudé. Les fleuves, sauf l’Indus, le Gange et le Brahmapoutre, n’ont jusqu’aux approches de leur embouchure qu’un mince filet d’eau

  1. Nous avons réduit au minimum l’indication des sources principales auxquelles nous avons puisé ; il faut les lire de la façon suivante :
    Ars. Arsenal.
    A. P. Archives de Pondichéry.
    B. N. Bibliothèque Nationale, manuscrits, fonds français.
    A. C. Archives du Ministère des Colonies.
    C. P.
    Correspondance du Conseil supérieur de Pondichéry avec le Conseil de Chandernagor, publiée par nous à Pondichéry de 1915 à 1918.