de quelque vilaine histoire entre gens d’éducation le plus souvent douteuse ; par une tolérance mutuelle cette interdiction n’était pas observée. Or il arriva qu’au cours d’une visite de Dupleix à Sichterman en septembre 1739, un de nos nationaux nommé Davelose eut une algarade avec la Gâtinais, capitaine de l’un de nos navires de l’Inde. Davelose crut devoir tenir des propos où la France était dénigrée. Quels furent-ils ? il n’importe. Les Davelose ne sont pas rares en France qui pourtant survit à leurs critiques. Dupleix jugeait ainsi ces sortes de gens : « Par ces mauvais contes presque toujours faux, ils croient se faire un mérite auprès de ceux qui ont la patience de les écouter, prétendant par d’aussi insignes moyens faire leur cour, sans faire réflexion qu’ils se rendent eux-mêmes méprisables par une telle conduite. Ils participent au ridicule qu’ils veulent nous attribuer et deviennent à charge à ceux-mêmes dont ils croyaient devoir s’attirer les bonnes grâces ». (Lettre à Sichterman du 26 septembre 1739).
Dupleix, mis au courant de cette algarade au moment même où elle venait de se produire, invita Davelose à retourner immédiatement à Chandernagor ; Davelose refusa. Dupleix transforma alors son conseil en un ordre positif et chargea le capitaine Dupuy-Planchard de l’exécuter. Ce ne fut pas chose aisée : Davelose résista et, sa fureur augmentant de minute en minute, essaya de porter un coup d’épée à Dupuy qui fort heureusement l’évita. L’affaire prenait mauvaise tournure. Sichterman dut intervenir à son tour et avec l’assentiment de Dupleix, fit saisir Davelose et le confina dans le jardin d’un des conseillers de la Compagnie. Là encore tout pouvait s’arranger si Davelose eut voulu reconnaître ses torts et Dupleix lui en fit faire la proposition par Baudran de la Limonais, capitaine d’un vaisseau de la Compagnie. Davelose qui