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aurez reçus de la Compagnie. C’est ce qu’elle ne manquera pas de leur recommander à nouveau très expressément. Au surplus, le parti qu’elle prend de vous adresser tous ceux qui généralement sont à son service et de vous réserver le droit de les employer et de les avancer ainsi que tous ceux qui sont dans les trois comptoirs, suivant leur capacité et leur rang, doit être pour vous une preuve bien sensible qu’elle n’a rien diminué de la confiance qu’elle a toujours eue en vous. »

Une autre lettre, émanant celle fois du Conseil supérieur, est également à citer. Elle se réfère à une lettre de Dupleix du 22 avril 1738 que malheureusement nous ne possédons pas.

« Cette lettre dont nous envoyons copie, écrit Dumas le 15 octobre suivant, fera connaître à la Compagnie clairement de quelle façon ces Messieurs pensent au sujet de la subordination tant recommandée et si mal observée. Nous prions instamment la Compagnie de prendre le parti qu’elle croira le plus convenable à ses intérêts en supprimant une subordination si chagrinante pour Messieurs du Conseil de Bengale ou en faisant un exemple qui empêche que nous ne soyons exposés à l’avenir à ce qui nous est arrivé cette année. Notre modération dans cette occasion lui doit être une preuve certaine que nous méritons toute sa confiance et que nous aimons mieux ne pas nous servir de l’autorité qu’elle nous confie que de faire des démarches qui auraient pu causer quelques dérangements dans ses affaires[1]. »

Le ton de la correspondance ne s’améliora pas en 1740. Au mois de janvier, Dupleix envoya à Pondichéry plusieurs lettres qui restèrent sans réponse : il les rappela le 17 mai et s’attira cette réplique (15 septembre) :

« Ce n’est point par omission que nous n’avons pas répondu aux différents articles de vos lettres du mois de janvier et que

  1. A. P., 5, p. 199.