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dance avec la Compagnie. Lenoir s’en plaignit et la Compagnie écrivit à Dupleix le 13 octobre 1732 :

« Nous avons pris communication de la correspondance que vous avez entretenue avec le Conseil supérieur de Pondichéry. Il est essentiel que vous continuiez à lui rendre un compte exact de toutes vos opérations et que vous vous conformiez par rapport à lui dans les règles de la subordination la plus exacte ; il convient également qu’il ait pour vous l’attention et la politesse qu’exigent la société civile et l’harmonie qui doit régner entre employés honnêtes gens qui n’ont qu’un même but, la diversité des sentiments ne devant occasionner aucune aigreur. Elle écrira au Conseil supérieur de supprimer à l’avenir les termes durs dont ils se sont servis, surtout dans leur lettre du 16 mars 1732[1]. »

Il fallut que la Compagnie renouvelât plusieurs fois ses observations pour faire entendre à Dupleix qu’il était le subordonné du Conseil supérieur. Lorsque Dupleix n’avait pas réussi dans une attaque, il en essayait aussitôt une nouvelle sur un autre terrain. Sur de nouvelles plaintes du Conseil supérieur parvenues en France dans le courant de 1737, la Compagnie répondit en ces termes le 30 octobre :

« Nous ordonnerons au Conseil de Chandernagor de vous envoyer à l’avenir assez à temps les copies des lettres qu’il écrit à la Compagnie, pour que vous puissiez nous faire en conséquence les réflexions que vous croiriez nécessaires et nous continuerons à vous envoyer à cachet volant celles que nous lui écrirons de même qu’au Conseil de Mahé, vous confirmant que l’intention de la Compagnie est que ces deux comptoirs vous demeurent entièrement subordonnés, qu’ils vous rendent le compte le plus exact de leur manutention et se conforment aux ordres que vous leur donnerez relativement à ceux que vous

  1. A. P., 102, p. 242.