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9 en 1740 et 1741. Quelques-uns de ces hommes avaient passé la cinquantaine.

Les décès de matelots, mousses et hommes de mer étaient encore plus élevés : la moyenne était un peu supérieure à 16, soit 14 en 1733, 38 en 1734, 2 en 1735, 9 en 1736, 13 en 1737, 18 en 1738, 17 en 1739, 18 en 1740 et 19 en 1741.

Le Conseil supérieur qui reçut des renforts de France en 1738, envoya 30 hommes au Bengale le 26 juin et il se proposait d’en envoyer 20 autres au mois d’octobre, lorsque les événements de Karikal obligèrent Dumas à concentrer de ce côté toute son attention et toutes ses forces. Nous venions d’acquérir cette ville avec son territoire et déjà les difficultés commençaient avec le roi de Tanjore pour sa prise de possession.

Un nouveau détachement de 40 hommes fut envoyé en 1738 ; il servit à compléter l’effectif des deux compagnies qui se trouvèrent au complet, à trois hommes près, à la revue du 15 janvier 1739. D’après les instructions de la Compagnie, tous les détachements servant à compléter la garnison de Chandernagor devaient être tirés de celle de Pondichéry.

La garnison perdit une centaine d’hommes au cours de l’année 1739. Ils furent tous remplacés ; le Conseil supérieur en envoya même quelques-uns en surnombre pour remplacer ceux qui voudraient rentrer en France. C’était l’année où Nadir Cha était entré à Delhi ; Dupleix, craignant des complications au Bengale, eut désiré qu’on le secourut largement en munitions et en soldats. Dumas obligé de se garder lui-même du côté de Karikal et craignant des complications à Arcate, où la division régnait dans la famille du nabab, ne put lui donner satisfaction : d’ailleurs, dans l’intervalle, Nadir Cha retourna en