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mença des magasins sur un terrain acheté à un Arménien du nom de Coja Petrus ; il construisit en outre une halle spéciale pour l’emmagasinement des marchandises. Il prévit aussi pour les employés des logements élevés de cinq pieds au-dessus du sol, afin de combattre l’humidité et se fit bâtir pour lui-même, sur les produits d’une amende imposée à un faux monnayeur, deux chambres avec verandah dans le terrain au sud de la chapelle. Son ancien appartement fut abandonné à des employés[1].

En 1736, on agrandit l’hôpital et l’on construisit de nouvelles casernes.

Nous ne connaissons pas d’autres travaux entrepris par Dupleix. Il est d’ailleurs assez rare que la vie des administrateurs se passe à démolir et à reconstruire ; les propriétés coloniales qu’ils se transmettent n’ont pour la plupart besoin que de réparations et d’entretien. Certaines des anciennes constructions de Chandernagor que l’on voit encore aujourd’hui dans la ville ont fort grand air et ne paraissent pas s’être ressenties outre mesure des outrages du temps ; il est vrai que, selon toute apparence, elles sont postérieures aux débuts du xviiie siècle.

Dupleix acheta pour son compte le 2 décembre 1733 à Nicolas Pierre Duchemin, capitaine du Saint-Pierre, qui l’avait acheté lui-même le 2 décembre 1726 à d’Aguin de la Blanchetière, une maison en briques consistant en une salle, deux chambres, deux cabinets, une varande, cour, jardin, cuisine et godon, pour 1.841 roupies. Cette maison, sise dans le quartier de Chocknocirabad, tenait à l’ouest à la rue qui conduisait à la loge et qui est aujourd’hui la route de Bénarès, à l’est à un terrain appartenant

  1. A. P. 102, p. 331.