Aller au contenu

Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 1.djvu/289

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

avance[1]. Les vaisseaux repartirent, le Philibert et le Dauphin le 1er décembre, l’un avec 505.863 roupies de marchandises, l’autre avec 500.400 ; la Duchesse et la Reine le 22 janvier 1733, le premier avec 663.462 roupies et le second avec 585.550. Au total 2.254.230 roupies[2].

Nous donnerons maintenant quelques particularités sur certaines marchandises qui firent l’objet de ces expéditions, arrivée et départ.

À l’arrivée, on a presque tout énuméré lorsqu’on a parlé des draps, du corail et des vins. Les draps se vendirent difficilement. Nous en demandions dix roupies l’aune, alors que les Anglais cédaient les leurs à raison de huit roupies au maximum. Nous dûmes faire les mêmes conditions, sans parvenir encore à concurrencer utilement les draps étrangers. Plus tard, le 31 octobre 1733, la Compagnie autorisa à baisser encore les prix ; elle se souciait au fond assez peu de réaliser des bénéfices appréciables sur les marchandises qu’elle exportait ; elle les considérait plutôt comme des objets d’échanges au pair, équivalant à un envoi de fonds. Elles tenaient de la place sur les navires, qui autrement eussent voyagé sur lest.

Le corail aussi trouva péniblement preneur ; cette marchandise ne s’écoulait guère que du côté d’Agra et de Delhi. À la fin on trouva un marchand qui voulut bien s’en charger à raison de 12 roupies la serre. Le même marchand prit aussi 25.000 roupies de draps et s’engagea d’autre part à fournir pour le prochain exercice pour 200.000 roupies de marchandises, sans autre paiement actuel que celui du corail et des draps, le surplus payable au fur et à mesure qu’on recevrait des fonds d’Europe[3].

  1. A. P. 102, p. 201.
  2. A. P. 102, p. 304.
  3. A. P. 102, p. 277.