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Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 1.djvu/290

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Il y avait peu de fluctuations dans le cours des vins. Le bordeaux se vendait ordinairement 200 roupies la barrique ; le vin de Canarie sec et celui de Malvoisie entre 210 et 290. La Compagnie réservait à ses employés une quantité déterminée d’avance, et correspondante à leur situation.

Pour les marchandises de retour, il n’y avait pas comme en Europe des stocks constitués d’avance : là, si le marchand trouve à s’en défaire d’un seul coup, les prix diminuent. Dans l’Inde, c’était le contraire ; personne n’avait de provision ; les tisserands ne travaillaient que sur commandes et plus ces dernières étaient fortes, plus les prix étaient élevés. Nouvelles difficultés au moment de la livraison : les pièces répondaient rarement aux modèles. Il fallait pourtant les accepter telles qu’elles et si défectueuses fussent-elles : les navires étaient dans le fleuve et ne pouvaient attendre. En 1732 on en visita pourtant un grand nombre pièce par pièce et on en rebuta une partie.

Sans que nous croyons utile d’entrer dans l’explication de noms variables comme les modes et quelques-uns d’une durée fort éphémère, il fut expédié cette année 563 balles de garas à 50 roupies la balle, des sanas servant à faire des robes et des chemises, des baffetas pour robes brodées, des adatys, des hamans, des casses de diverses sortes ; bouron, jagrenot, coqmarie, Malde, des tangebs Santos, Sautepour et Savaspor, des doréas, des basins, des mouchoirs bleus et blancs, 81.177 roupies de cauris, dont 36.000 provenant des Maldives, 1.000 mans de soie tany, quelques balles de toques et de cravates, des laques en bois, sans bois et en feuilles, enfin du salpêtre, du poivre et des broderies de Dacca, parmi lesquelles des nansouks.