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vassal que celui à qui l’empereur payait tribut. Schao, qui paraît avoir été un esprit assez libéral et assez éclairé, gouverna avec l’assistance d’un premier ministre dénommé péchoua, qui fut le célèbre Ballaji Wisnawath, père de toute une dynastie dont le dernier représentant fut Nana Sahib, l’un des auteurs de la révolte de 1857. Ballaji, nommé péchoua en 1714, administra jusqu’à sa mort en 1721. Il fut remplacé par son fils Baji Rao, qui avait hérité de toutes ses qualités. Baji Rao, continuant la politique de son père, délaissa le Carnatic, trop éloigné, respecta le Décan à la suite de compromis avec Nizam oul Moulk et tourna de préférence vers le Guzerate et le Malva l’activité de son peuple et de son roi. C’est au cours d’expéditions conduites en ces pays que commencèrent à se révéler trois hommes qui devaient, soit par eux-mêmes, soit par leurs descendants, exercer une grande influence sur les destinées de l’Inde : Dumnaji Gaekwar, d’où sont issus les rajas de Baroda, Mulharji Holkar, dont les descendants règnent encore à Gwalior, et enfin Ranonji Scindia, rénovateur d’une famille qui eut dans la seconde moitié du xviiie siècle d’éclatantes destinées.


Nous ne parlerons pas des autres états du sud de l’Inde, tels que ceux du Samorin et des rajahs de Travancore et de Cochin, avec qui Dupleix n’eut aucun rapport : c’étaient, par comparaison avec ceux que nous venons de citer, des principautés de peu d’importance et leur nom ne se trouvera que fort incidemment mêlé à notre politique.

Nous en dirons autant des états plus importants du nord, tels que ceux des Rajpoutes, des Sicks et du royaume d’Oudh qui allait se constituer en 1732. Nous