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ces prévisions, le Conseil Supérieur envoya 448.000 roupies pour permettre au Conseil de Chandernagor de satisfaire en partie aux engagements pris avec les marchands, acheter diverses provisions ou marchandises demandées à Pondichéry pour ce comptoir et pour les îles, et intéresser au besoin la Compagnie dans les armements particuliers. Si la somme n’était pas suffisante pour préparer la campagne de 1739, celui-ci était autorisé à emprunter 200.000 roupies. Le Bengale reçut enfin par divers vaisseaux 250.000 milliers de poivre, 153 milliers de bois rouge, 12 balles de draps de Surate restés en souffrance à Mahé l’année précédente et 72 balles de draps de France arrivées par le Saint-Géran et valant 93.508 roupies.

Il n’était pas besoin de tant de fonds pour charger trois navires ; les marchands ne purent même pas remplir leur contrat. Mais le Conseil de Chandernagor fut prévenu qu’il ne devait pas à l’avenir compter sur de pareilles avances ; le Conseil de Pondichéry avait lui-même de grosses dettes à acquitter et le Bengale avait été cette année favorisé aux dépens de la côte Coromandel.

Nous n’avons pas le compte des opérations de l’année 1738. Tout porte à croire qu’elles s’effectuèrent comme les années précédentes sans incidents et avec un chargement de 500 à 600.000 roupies par navire. D’autres marchandises furent aussi suivant l’usage portées à Pondichéry par des bots ou des bâtiments de faible tonnage pour être chargées en janvier 1739 sur les grands navires se rendant en France. Les trois vaisseaux chargés à Chandernagor s’en allèrent en droiture à Lorient. Le dernier partit avec beaucoup de retard, en février, ne put pas doubler le Cap et dut venir relâcher à l’île de France.

Les relations maritimes spéciales avec Pondichéry ne