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côte malabar, et d’inviter Dupleix à lui faire parvenir à Mahé par le Pondichéry le chargement qui lui était destiné et qui fut de 1.100 balles, valant 467.609 roupies. Cela équivalait à un chargement direct.


1741.

Les opérations de 1741 ne s’annoncèrent pas dans des conditions moins favorables. La Compagnie avait prévu l’envoi de trois navires ; le Conseil supérieur, qui continuait de ne pouvoir faire du commerce à cause des Marates, décida d’en envoyer un quatrième et invita Dupleix à en préparer le chargement concurremment avec celui des trois autres. Dans ce but, il lui fit parvenir du 2 mars au 2 juillet par le Fidèle, le Saint-Joseph et le bot le Masulipatam, 400.000 roupies. Les navires de France apportèrent 904.000 roupies ; des envois successifs de Pondichéry élevèrent cette somme à 1.987.340 roupies, dont 10.000 marcs ; ainsi Dupleix eut plus de 500.000 roupies à donner à chaque bâtiment, indépendamment du poivre et du bois rouge.

Pendant que les opérations se préparaient, les Marates qui avaient fini par prendre Trichinopoly le 26 mars, se trouvèrent au même moment rappelés en leur pays par des complications extérieures et, moyennant quelques présents habilement distribués par Dumas, conclurent avec lui un accommodement qui sauvegardait notre territoire. La confiance néanmoins ne se rétablit pas aussitôt dans l’intérieur des terres et Dumas aima mieux continuer d’envoyer ses fonds au Bengale plutôt que de les réserver à la côte de Coromandel pour des opérations hypothétiques.

Dupleix reçut tous les fonds qui lui avaient été