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Nous ne savons si le voyage de Chine projeté en 1733 put avoir lieu : il est certain en tout cas que Vincens n’y participa point. Même obscurité sur tous les autres voyages. En janvier 1734, on attendait avec impatience le retour des vaisseaux de Bassora, pour avoir de l’argent de plus en plus rare. Le Fidèle envoyé aux Maldives en décembre ou janvier ne put y arriver et vint relâcher à Pondichéry le 10 mars 1734. Les relations avec Surate étaient devenues difficiles par suite de la guerre civile. Nous y avions subi des pertes évaluées à 19.000 roupies et le gouverneur déclarait que, pour nous faire rembourser, il ne voyait pas d’autres moyens que d’arrêter les vaisseaux de Mamet-Ali, le plus fort négociant de la place, à l’instigation de qui les troubles avaient éclaté. Suivant les suggestions du gouverneur, le Conseil supérieur recommanda à celui de Chandernagor de faire saisir tous les navires lui appartenant qui se présenteraient dans le Gange, à condition toutefois qu’on put le faire sans s’attirer des difficultés avec le gouvernement maure[1].

Le commerce avec Moka fut avantageux. Vincens était parti pour cette ville au début de 1734 à bord du Pondichéry et en revint le 20 juillet, après avoir vendu dans de bonnes conditions la majeure partie de la cargaison.

Le Conseil envoya du riz à Pondichéry comme il l’avait déjà fait en 1733, mais ce riz fut de mauvaise qualité et il en manqua 15 % sur le chargement. Dupleix ne semble pas avoir apporté aux expéditions tout le soin désirable : les embarras du comptoir principal le tou-

  1. C. P., I. p. 311.