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dans la même proportion ; il est à présumer que celles de Dupleix furent très élevées[1].

À l’exception de l’Aimable, perdu, de l’Union et des Quatre-Sœurs, retardés pour diverses causes, tous les vaisseaux expédiés par Dupleix à la fin de 1734 ou au début de 1735 étaient de retour à Chandernagor en novembre 1735. Ils avaient presque tous laissé quelques bénéfices. Dupleix s’était également intéressé dans l’armement d’un navire anglais, l’Ellenor, dont la liquidation donna lieu à de longues difficultés et à un interminable procès en raison de la mort de l’un des associés, M. Wycht, de Madras.


1735-1736.

Dupleix prépara la saison de 1735-1786 par l’achat de deux nouveaux navires, la Ressource et l’Édouard, celui-ci de 300 tonnes ou du port d’environ 8.000 mans, qu’un Arménien du nom de Félix Saffar lui vendit le 10 septembre pour 9.500 roupies[2] et qu’il fit appeler la Précaution. Malgré ces achats, il lui manquait trois vaisseaux pour faire ses opérations habituelles. Qu’étaient-ils devenus ? Vendus ou hors d’usage ? On ne saurait le dire.

L’arrivée d’un nouveau gouverneur à Pondichéry

  1. Dupleix avait été jusqu’alors le correspondant de Castanier dans l’Inde ; c’était lui qui faisait valoir ses capitaux et les engageait dans diverses entreprises. Mais en 1735, Castanier confia également des fonds à d’autres personnes, notamment à Lenoir. « C’est pour moi, lui écrivit Dupleix, un vrai chagrin de voir que votre confiance en moi ne répond point à l’attente que vous aviez pu vous former. » En attendant de nouveaux ordres de Castanier, Dupleix, qui venait de faire rentrer par lui 35.066 rs, en mit 30.000 sur le vaisseau de Manille et le reste sur le vaisseau de Perse, où Castanier avait déjà 25.000 rs. (Ars. 4743, p. 47).
  2. D’après les actes de notaires de Chandernagor.