Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 1.djvu/342

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nous dit dans quelles conditions Dupleix et Dumas réglaient leurs comptes ou leurs associations :

« J’accepte tous les intérêts que vous m’avez cédés dans les différentes marchandises que vous m’avez envoyées. J’ai écrit à nos subrécargues de Bassora, Djedda et Moka de vous laisser l’argent que vous leur demanderez pour les avances que vous avez été obligé de faire. J’apprends par la lettre de M. Boisrolland (à Bassora) qu’il compte vous laisser 30.000 rs. pour mon compte. Ne serait-il pas juste, puisque je jouis des bénéfices, que vous tirassiez l’intérêt des sommes que vous avez avancées pour moi ? Par le moyen des fonds que vous remettront nos subrécargues et les avances nécessaires pour les marchandises que vous m’avez ordonnées, vous vous trouverez remboursé des sommes que vous avez employées en marchandises et je ne serai pas obligé de tirer les lettres de change sur le Conseil de Pondichéry. Cette façon de commercer me paraît plus convenir ; ce sera celle dont il sera plus convenable de se servir par la suite[1]. »


1736-1737.
La Naïade à Mozambique. — Le voyage du François.
Le Consulat de Bassora.
La reconnaissance des terres australes.

Les expéditions de 1736-1737 s’élevèrent à dix-sept vaisseaux dont cinq pour l’Europe, Mahé et les Îles : le surplus fut pour le compte de la colonie. Les opérations furent dans leur ensemble assez heureuses : l’une d’entre elles, celle de Manille, donna 65 % de bénéfice. C’était la meilleure que Dupleix eut encore faite. Par contre, le voyage de Mascate ne réussit point parce que le navire arriva trois semaines plus tard qu’il n’eut fallu. Vincens cadet, qui représentait nos intérêts dans ce port inhospi-

  1. Ars. 4.744, p. 4.