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soies et soieries dans la région pour couvrir tous les frais et même laisser des bénéfices[1].

Par une simple coïncidence, au moment où Dupleix développait ces considérations (janvier 1732), la Compagnie lui écrivait (22 septembre 1731) pour l’inviter à ne pas délaisser Cassimbazar. À ses yeux l’établissement était indispensable pour s’y procurer de première main les soies tanis nécessaires pour l’assortiment de nos cargaisons ; autrement il faudrait se les procurer de seconde main et peut-être serait-on exposé à en être privé. La Compagnie ordonnait en conséquence de réparer la loge et d’y placer deux employés : un sous-marchand et un commis. Si un détachement de 20 à 20 soldats avec un officier était nécessaire pour la soutenir, il ne fallait pas hésiter à l’y envoyer, après entente avec le Conseil supérieur[2].

La loge de Cassimbazar ne fut restaurée qu’au début de 1734. Burat, second à Chandernagor, fut désigné comme chef avec Jogues de Martinville comme second. En attendant l’arrivée de ce dernier, alors second à Mahé, le Conseil de Chandernagor, autorisé à désigner soit Guillaudeu, soit Renault, tous deux conseillers, choisit Guillaudeu et lui adjoignit Gazon comme troisième, plus un commis. Cela faisait quatre employés. La Compagnie avait encore prévu un aumônier et un chirurgien, et décidé de prélever sur le contingent de Chandernagor 25 hommes pour tenir garnison. Ce détachement devait comprendre un lieutenant, un sergent, un caporal, un anspessade, un tambour, 21 fusiliers et un certain nombre de topas. Le fils d’Indinaram fut nommé cour

  1. A. P. 102, p. 263.
  2. A. P. 102, p. 32.