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Fatechem qui ne manquerait pas de mettre obstacle à ces négociations.

Toutefois la solution de cette affaire ne dépendait pas exclusivement du nabab ; son lieutenant à Mourchidabad dépendait lui-même d’un nommé Kondora kban, résidant à Delhi et qui exerçait auprès du Grand Mogol la charge de bockchis el moulouc. Dupleix écrivit à Forestieri, son correspondant à la Cour du Mogol, pour essayer de lui faire obtenir cette permission, pour laquelle il se déclarait prêt à payer une somme de 40.000 roupies.

Forestieri entra en rapport avec Kondorakhan ; mais les exigences financières de ce dernier furent telles que mettant en balance le profit de l’opération et la somme qu’il faudrait dépenser pour la faire réussir, Dupleix préféra tout abandonner (septembre 1732[1]) jusqu’à ce qu’il se présentât des conditions plus favorables.

L’année suivante, les roupies arcates acquirent complètement le droit de cité au Bengale ; nos matières s’y échangeaient aisément. Le bénéfice qu’on eut retiré d’une fabrication directe des roupies ne parut plus en rapport avec les dépenses qu’il faudrait faire pour l’obtenir ou pour le conserver. Dupleix lui-même ne songea pas à reprendre le projet qu’il avait conçu et poursuivi.


2. L’opposition à la circulation des roupies arcates.

Après l’obtention du paravana de 1736 à Pondichéry, il semblait naturel que nos roupies, du même titre que celles d’Arcate et ne présentant avec elles d’autre marque distinctive qu’un simple petit croissant à côté du millé-

  1. B. N. 8979, p. 26, 23, 51, 77.