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défendre aux Jésuites et à tous autres de les troubler dans leurs fonctions. « Nous sommes fâchés, concluait il, d’être obligés de vous importuner, mais quand les subalternes manquent à leurs obligations, il faut nécessairement s’adresser aux supérieurs. »


3. La confusion dans les actes de l’état-civil.

Cette lettre ne pouvait avoir aucun résultat et l’anarchie persista pendant toute l’année 1732. Les actes de l’état-civil eux-mêmes en offrent d’indiscutables témoignages. Après les baptêmes de 1708, on lit dans une copie des originaux, conservés à Chandernagor, l’observation suivante :

« Le catalogue des baptêmes depuis 1708 jusqu’à 1731 qui fut remis cette année-là, le 30 juillet, au Conseil supérieur par ordre de M. Dirois avec ceux des mariages et des sépultures, a été perdu soit au secrétariat du Conseil, soit entre les mains de l’aumônier que le Conseil nomma comme aumônier de la loge, quand il chassa de la loge le P. Pons, curé et le P. Boudier. vicaire, ou entre les mains des RR. PP. capucins italiens de la mission du Thibet qui desservirent la paroisse à la place de l’aumônier quand il partit pour France jusqu’à la fin de l’année 1732.

« Registre des baptêmes délivré à l’aumônier desservant la loge le 24 mars 1731 et ne contenant que les deux baptêmes ci-dessous et remis au curé par le P. Anselme, capucin, le 3 juillet 1734 avec celui des mariages :

« Marguerite de St -Paul, née le 20 juillet 1731, baptisée par dom Saldin, aumônier.

« Othon Joseph, né le 25 août 1731, baptisé par le R. P. Pierre de Sera Pelrona, capucin missionnaire. »

Sont enregistrés ensuite les baptêmes de 1735.