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Une confusion plus grande encore se trouve dans les actes de mariages. Deux mariages du 15 janvier 1731 sont contresignés l’un par le P. Pons et l’autre par le P. Saignes, également jésuite, un troisième du 4 février est contresigné du P. Pons. Puis viennent trois mariages en date des 2 avril, 30 avril et 6 mai, précédés de la note suivante : « Tous les mariages suivants comme faits sans autorisation ont été annulés par Monseigneur de St -Thomé par sa lettre pastorale du 12 septembre 1732 ». Ces trois mariages étaient contresignés du P. Saldin, prêtre régulier et aumônier de l’église de Saint-Louis, et suivis chacun de la mention suivante : « Ce mariage a été réhabilité par le P. Boudier, légitime curé, le 15 septembre 1731 — le 19 octobre 1732 — le 23 octobre 1732. »

L’annulation de ces mariages donna lieu à une correspondance assez longue et assez vive entre l’évêque de St -Thomé, Dupleix et le Conseil supérieur.

Deux personnes qui avaient contracté mariage ne voulurent pas tout d’abord le faire réhabiliter par le P. Boudier, sur le bruit d’ailleurs erroné que l’évêque de St -Thomé aurait écrit au P. Saldin, depuis son arrivée à Pondichéry, pour approuver tout ce qu’il avait fait à Chandernagor touchant les fonctions curiales. Dupleix reçut d’autre part de l’évêque une lettre soulevant des questions épineuses qu’il renvoya à l’examen du Conseil supérieur, dans le seul but de mettre à l’épreuve ses connaissances théologiques.


4. L’esprit gallican du Conseil supérieur.

Cependant la lettre de Dupleix au Conseil supérieur du 8 avril avait été mal accueillie. Il lui fut répondu le 26 juin. Le Conseil de Pondichéry relevait d’abord la