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avait jamais plus de deux ou trois personnes à chaque office. Cette absence de fidèles tenait à ce que les vêpres se disant fort tard en raison de la chaleur de l’après-midi, il fallait les célébrer en même temps dans les deux églises, ce qui partageait entre chacune d’elles le nombre des assistants. Le P. Duchamp exposait ensuite que, depuis le dernier accord, il n’y avait que deux prêtres à Chandernagor, que si tous deux, le curé et le vicaire, étaient occupés en même temps, il serait impossible de satisfaire à l’administration des sacrements ; — que les ouvriers ou employés de la Compagnie travaillant très souvent le dimanche, on risquait ces jours-là de célébrer l’office devant des bancs vides — que, au surplus, l’Église de Chandernagor était la seule dans l’Inde dans laquelle on eut établi l’usage de dire les vêpres et qu’il n’y avait aucune raison de maintenir cet usage. Le P. Duchamp concluait par des observations sur les heures fantaisistes et variables auxquelles Dupleix faisait célébrer la messe basse et la grand’messe. Il demandait enfin un logement dans la loge pour les jours où il viendrait y dire la messe et en attendant que l’heure fut venue d’y célébrer l’office[1], autrement il risquait de se trouver exposé au soleil ou à la pluie ou à tout autre mauvais temps.

Certaines de ces raisons étaient valables ; d’autres l’étaient moins. Nous ne les apprécierons ni les unes ni les autres. Nous supposerons seulement que Dupleix dut regretter un peu d’avoir tant travaillé dans le passé pour donner satisfaction aux Jésuites.

Dumas était à ce moment gouverneur de Pondichéry. Il avait sur les rapports de l’Église et de l’État les mêmes sentiments que son prédécesseur, toutefois il apportait

  1. A. C. C2 76, p. 60-63.