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1736-1737.

Anjouan et la Côte d’Afrique, par la « Naïade », cap. Tully.

Bassora, par le « François », cap. Larivière, subrécargue Villeneuve ; l’ « Union », cap. Perdiguier, subrécargue Aumont, le « Diligent » et l’ « Entreprenant ».

Vincens et Dumas avaient fait pour l’ « Entreprenant » une société de 6.000 pagodes dont les trois-cinquièmes soit 2.250 pagodes avaient été attribuées à Dupleix.

Le « Diligent » qui devait d’abord s’arrêter à Surate et ne pas aller plus loin, y avait été affrété par Martin pour Bassora avec 4.000 Rs. de fret seulement et 9.000 Rs. de cargaison. Or, le vaisseau dépensait 1.000 Rs par mois, sans compter le dépérissement. Dupleix estima que c’était se moquer des gens que d’avoir entrepris un voyage dans de pareilles conditions. Il dissuada Dumas d’armer à l’avenir pour Surate et Bassora. comme il en avait l’intention ; mieux valait à son sens entreprendre le voyage de Chine que de se fier aux promesses de Martin. Si toutefois Dumas persévérait dans le voyage de Surate, Dupleix tenait à sa disposition les 6.000 Rs. qu’il lui avait promises.

L’ « Entreprenant », qui appartenait à la Compagnie, avait été armé à Pondichéry. Parti en octobre, il revint au mois d’août suivant.

L’armement de Villeneuve fut presque entièrement perdu ; outre que les Anglais et Hollandais qui lui avaient servi de guide dans ses achats l’avaient affreusement trompé, les marchandises se trouvèrent en concurrence avec quantité d’autres similaires apportées par les Anglais et restèrent pour la plupart invendues. Après la mort de Villeneuve, Sichtermann restait intéressé dans l’armement pour 87.000 Rs.

L’ « Union » revint en septembre.

Tous ces navires firent de très mauvais voyages ; ils ne vendirent que pour 40.000 Rs de marchandises. 17 à 1.800 balles tant de Surate que de la côte furent invendues et Aumont resta