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en décembre, le navire y était de retour au mois de juillet, ayant perdu une partie de ses mâts.

Goa. — Dupleix eut vivement désiré faire le voyage de Goa, mais il ne trouva pas de sujet capable de l’entreprendre.

Manille. — Dupleix ne prépara pas lui-même l’armement qui fut fait de Pondichéry par Dumas ; il se contenta de s’y intéresser pour 6.000 Rs. Castanier lui avait envoyé 10.000 piastres pour être employées dans ce voyage, mais elles arrivèrent trop tard. Ce fut le « Chankerabary » qui fit le voyage : il partit de Pondichéry en mars. La Compagnie y était intéressée de 10.000 pagodes. Le voyage donna des bénéfices.

Moka. — Le « Maure », armé par des particuliers avec Gabriel Dumas comme subrécargue, partit pour Moka le 15 décembre 1736. Malgré les bruits de guerre qui empêchèrent les étrangers de charger dessus, Dupleix y fit mettre d’abord diverses balles de marchandises appartenant au gouverneur de Pondichéry et s’y intéressa lui-même pour 6.000 Rs, mais au dernier moment, sur les conseils d’Ingrand, il se ravisa et résolut de ne rien lui confier. La Compagnie avait décidé de ne pas y établir de comptoir, mais seulement d’y envoyer des agents au moment des achats et des ventes : Courbezâtre fut chargé d’acheter les cafés à Betelfagui, principal centre de production et Dumas, établi à Moka, devait lui envoyer les fonds nécessaires et recevoir les produits. Un nommé Denis fut adjoint comme commis à Courbezâtre. Les Anglais ne procédaient pas d’une autre façon ; ils n’avaient pas d’établissement fixe à Moka, mais à chaque saison, ils envoyaient pour suivre les affaires un membre du Conseil de Bombay et deux commis.

Côte Malabar, par les divers navires allant à Surate, en Perse et dans la mer Rouge ;

Surate, par le « Diligent » et le « Chandernagor ». Le « Chandernagor » continua sur Moka, comme le « Diligent « sur Bassora. Malgré les efforts de Martin, il était presque impossible d’avoir le moindre fret pour Djedda et Bassora, tellement les Anglais étaient les maîtres du marché.