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Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 1.djvu/550

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au mois d’avril suivant, « On ne pouvait faire, écrivit Dupleix à Lanoë au Pégou, le 23 de ce mois, un plus mauvais voyage. Le subrécargue, la plus grande bête qui fut au monde, a fait la plus impertinente de toutes les ventes, dont les retours ne seront faits qu’en décembre ou janvier prochain ». Il avait vendu l’opium à 10 mois de terme et à un prix modique ; heureux les armateurs s’ils pouvaient en retirer leur capital.

Maldives, par la « Rose » et le « Saint-Antoine » et un troisième navire dont la correspondance ne donne pas le nom. Le voyage de ces trois navires donna des bénéfices.

Manille. — En mars 1739, Dupleix proposa à Elliot de faire un armement en commun ; sur son refus, il ne fit rien lui-même, mais il s’intéressa dans un armement qui fut préparé à Calcutta par Domingue Carvalho.

Surate, par le « Chandernagor », parti le 11 janvier 1739 et par le « Diligent ». Celui-ci avait pris un fret assez considérable notamment 1.000 mans de salpêtre et 300 milliers de fer.

Une affaire assez ennuyeuse fut terminée cette même année. Depuis quatre ans environ, les héritiers de Mamet-Ali, le plus riche commerçant de la ville, devaient des sommes assez importantes aux armateurs du « Diligent », à la Compagnie et à divers marchands et l’on désespérait de recouvrer les créances. Chandernagor n’était pas moins intéressé à une liquidation qui eut allégé les affaires, mais il n’y avait aucun moyen de se faire payer ni par force ni en recourant à la justice du pays. Cornet, qui gérait provisoirement le comptoir depuis la mort de Martin, reçut de Pondichéry le conseil d’essayer une transaction et il y réussit. Aux termes de cette transaction basée sur une réduction au marc la livre des créances de chacun, les débiteurs se trouvèrent entièrement quittes envers la Compagnie et les particuliers ; les armateurs du « Diligent » reçurent pour leur part 7.100 roupies. Cette même année, le Conseil supérieur décida d’établir à Surate un droit d’un pour cent sur l’entrée des marchandises et en attendant la ratification de la Compagnie, le