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Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 1.djvu/62

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merce des cafés du même nom, qui venaient en réalité de l’intéricur et notamment de Betelfagui, à quelque cent kilomètres de la côte entre Moka et Hodeïda. À l’origine, la Compagnie fit directement ce commerce de France ; en 1726, elle résolut de le faire de Pondichéry et donna pour instructions à La Feuillée, chef du comptoir, de lui procurer chaque année 4 à 500 milliers de café. La Feuillée avait songé à faire un établissement à Jedda, et son second, Ingrand, avait même passé un traité avec le pacha. Mais, dans le temps où il faisait ces projets, les Anglais envoyèrent deux vaisseaux dont les capitaines et subrécargues et sept autres personnes furent massacrés par la populace. La Feuillée renonça à son idée. Il fut remplacé en 1727 par Burat, ancien capitaine en second de l’Argonaute, avec Ingrand comme second et Miran comme troisième.


On allait au Pégou pour y construire ou y radouber des navires et pour en retirer des bois, tels que le teck, du brai, des huiles et autres objets nécessaires à la navigation ; les bois y étaient pour rien. On y portait très peu de marchandises ; les paiements étaient longs et les risques très grands. Il ne semble pas que l’on eût été en relations suivies avec ce pays avant 1723. En 1729, à la suite de négociations conduites par un nommé Alvarez avec le roi du Pégou, celui-ci promit de nous céder un terrain à Prôme, ville située sur le chemin d’Ava et un bancassal ou magasin à Syriam.

Sur cette même côte d’Asie, mais plus au sud, nos vaisseaux allaient parfois hiverner à Merguy, qui appartenait alors au Siam, mais nous n’y faisions aucun commerce.