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Il ne paraît pas que ses études aient été poussées très loin ; il reçut vraisemblablement une bonne éducation générale, mais n’approfondit rien de particulier. Il avait des dispositions pour les mathématiques plutôt que pour les lettres, était amateur de musique et se découvrit plus tard quelque goût pour les objets d’art et les curiosités.

Sa sœur Anne Élisabeth épousa le 5 février 1714 dans la chapelle de Saint-Sébastien, voisine du manoir de Penanrue, Jacques Desnos de Kerjean, conseiller du roi et commissaire de la Marine dans le port de Brest, âgé de 32 ans[1]. Le manoir de Kerjean subsiste encore à l’entrée du vieux bourg de Saint-Marc, près de Brest ; c’est une maison du xviiie siècle à deux courtes ailes, dont l’une, à gauche, est terminée par une chapelle. Le 20 novembre suivant, Kerjean avait son premier enfant, Marie Jacques, dont le parrain fut son grand-père. Le nom de Joseph Dupleix ne figure pas sur cet acte, non plus que sur l’acte de mariage de sa sœur.

François Dupleix était encore à Morlaix en 1717 ; à la date du 20 février, il est taxé à 600 livres sur le rôle des employés dans les fermes. Mais en 1718, nous trouverons un autre directeur de la manufacture des tabacs, François Baronet, sieur de Richemont.

De Morlaix, François Dupleix vint à Paris où nous le voyons en 1721 fermier de la ferme des tabacs pour le compte de la Compagnie des Indes ; c’est ainsi que l’on a conclu à tort qu’il avait été un moment l’un des directeurs de la Compagnie. Il portait plusieurs titres dont héritèrent ses enfants ; l’aîné prit celui de Bacquencourt

  1. Jacques Desnos de Kerjean était fils de Jacques Desnos et d’Élisabeth Cornée de la paroisse de Saint Louis de Brest.