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et de Mercin et le plus jeune celui des Gardes, Fanneville et la Bruyère.

Il est moins facile de suivre notre héros. Il nous apprend lui-même dans une lettre du 10 janvier 1737 que, de 1713 à 1721, il ne fut que deux ans et demi à la charge de son père. Où passa-t-il tout ce temps ? Il est impossible de le savoir avec précision. Puisqu’il cite la date de 1713 comme une de celles où il fut à la charge de son père, il est probable que ce fut cette même année qu’il quitta le collège de Quimper et revint dans sa famille. Il n’y resta pas toutefois un temps bien long, puisqu’en 1714 il n’assista pas au mariage de sa sœur. Où alla-t-il ? peut-être à Saint-Malo, où son père le fit embarquer en 1715 pour l’Inde en qualité d’enseigne sur l’un des vaisseaux de la Compagnie[1].

Dupleix était de retour à la fin de 1716 ; il passa alors quelque temps à Dax, où il s’affilia à une compagnie de pénitents bleus, puis à Nantes, Port-Louis, Saint-Malo et Paris, sans que nous puissions établir l’ordre successif de ces résidences.

Il connut à Nantes un certain Fossecave et sa femme, chez qui il résida quelque temps ; à Port-Louis, il fréquenta chez une demoiselle Vinalles, dont la famille eut pour lui les plus grandes bontés. De ces souvenirs de jeunesse, qu’il évoquait dans l’âge mûr, en 1753 et 1754[2], on rapporte au moins l’impression que si Dupleix, élevé loin de sa famille, n’y put trouver la cordia-

  1. Au cours de ce voyage, Dupleix fît connaissance d’un petit commis, nommé Arnaud, fils d’un habitant de Dax, qui lui aurait prêté quelque argent ; du moins, à la mort de Dupleix père en 1736, Arnaud réclama-t-il le paiement de cette dette au fils qui n’en avait gardé nulle souvenance ; il pria néanmoins son frère de la payer (Ars., 4744, p. 59 et 70).
  2. B. N., 9357, p. 8.