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en France à ceux qui sont fatigués par un long séjour, alors que la plupart de ceux qui rentrent dans la Métropole risquent d’y mourir de faim.

« Quelle joie, écrit Dupleix, ne ressentirait-on pas, si, après avoir bien servi et avoir par ménagement ramassé quelque chose, l’on espérait l’augmenter considérablement au retour en France et pouvoir par ce moyen finir ses jours avec tranquillité dans le sein de sa patrie ! » Ainsi fait la Compagnie de Hollande.

Le mémoire de Dupleix n’est pas une œuvre où l’on doive chercher des systèmes et des théories nouvelles : c’est la reproduction aussi exacte que possible d’une situation réelle.

Si Dupleix a voulu prouver à ses correspondants qu’il connaissait très suffisamment la situation générale de nos établissements et de notre commerce, il a pleinement réussi. Tous les documents officiels que nous possédons : correspondances et délibérations du Conseil supérieur, confirment pleinement ses déclarations.


6. La nomination de Dupleix à Chandernagor.

La réintégration de Dupleix dans le Conseil n’était pas faite pour lui concilier les bonnes grâces de Lenoir ; ce dernier le lui fit bien voir quelques mois après. Le 5 octobre 1729, on apprit à Pondichéry la mort de la Blanchetière, directeur au Bengale. D’après une lettre des commissaires du roi en date du 20 février 1722, lorsque des employés se retiraient du service ou venaient à décéder, on devait faire avancer les autres d’après leur ancienneté au service, à moins qu’il n’y eut à redire sur leur conduite. Delorme et Legou ayant refusé le poste vacant, il revenait de droit à Dupleix. Le gouverneur