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Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 1.djvu/99

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la Compagnie sont à mon avantage ; il n’y manque que votre suffrage.

« Dont acte, fait et présenté à M. Lenoir ce jour, 10 octobre 1729.

« Signé : Dupleix. »


Le lendemain, 11 octobre, le Conseil s’étant réuni à nouveau, Delorme, appelé à formuler le premier son opinion, exposa que Dupleix et Dirois avaient tous deux le mérite et la capacité nécessaires pour remplir l’emploi, mais que le gouverneur ayant jeté les yeux sur l’un d’eux, il souscrivait avec plaisir au choix qu’il avait fait.

Legou dit que le gouverneur ayant le pouvoir de nommer aux emplois vacants telles personnes qu’il lui plairait, le choix qu’il avait fait de Dirois était très sage.

Dupleix ne put que rappeler le mémoire qu’il avait présenté la veille au gouverneur et, après en avoir donné lecture, conclut en disant que, « pour ne point manquer à la soumission entière que la Compagnie lui avait recommandée par lettre du 30 septembre 1728, il s’en rapportait à ce qu’il plairait à Lenoir de décider ».

Vincens déclara que, dans l’ignorance où il était des raisons du gouverneur pour ne pas envoyer Dupleix à Chandernagor, il ne pouvait qu’appuyer les représentations de ce dernier.

Dulaurens trouva le choix de Dirois très sage et très convenable. Dupleix avait les mêmes qualités pour remplir le poste, mais Dirois ayant été désigné, il souscrivait à ce choix avec le respect qu’il devait.

Toutes les opinions ayant été formulées et consignées par écrit, Lenoir arrêta que Dirois s’embarquerait incessamment sur le vaisseau le Saint-Joseph pour se rendre à Chandernagor.