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§ 5. — La cession des quatre circars.

Bussy retourne à Haïderabad (15 juin). — Situation délicate des affaires : mauvaise manœuvre de Goupil, division de nos forces. — Mémoires de Bussy sur la politique à suivre. — Accord avec Mir Mohamed Oussen pour le paiement de nos troupes (1er septembre). — Bussy va à Aurengabad, où il arrive fin novembre. — Cession des quatre circars.


Bussy arriva à Haïderabad le 15 juin. Il n’y rencontra pas Goupil occupé avec Mir Mohamed Oussen kh. à faire rentrer la paie des troupes. Le désordre régnait partout ; personne ne commandait, c’était l’anarchie la plus complète. Allant au plus pressé, Bussy écrivit d’abord à Goupil pour lui demander un compte exact des recouvrements de fonds et il se trouva par bonheur que la perception se faisait sans difficulté. Cette nouvelle rendit un peu de bonne humeur à notre général qui se montra moins dur pour juger les fautes commises. Il fut loin cependant d’approuver la séparation de nos troupes et blâma Goupil d’être tombé si sottement dans le piège de nos ennemis et d’avoir ainsi compromis le travail de deux années : après avoir été durant ce temps non seulement les auxiliaires de Salabet j. mais les médiateurs de la paix entre les Maures et les Marates, nous risquions maintenant d’être renvoyés du pays. L’examen des comptes particuliers de Goupil, de Mainville et d’autres officiers souleva des observations d’une autre nature : Bussy trouva qu’ils avaient abusé en exigeant des gratifications que rien ne justifiait. Par lettre du 26 juillet, il demanda aux deux premiers raison d’une somme de 40.000 rs. qu’ils avaient