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204.187 pour Mazulipatam,
488.000 pour Condavir,
71.984 pour Narzapour,
86.700 pour Nizampatnam,
39.263 pour l’île de Divy,
et 104.762 pour le paragana de Devracotta.

Si l’on met à part les revenus de Condavir, ceux des autres provinces se partagèrent entre les revenus et fermages des terres, 327.275 rs. les salines 120.882, les douanes 44.085 et différents autres droits 14.654. Bussy eut vivement désiré que les revenus de Condavir fussent affectés au paiement de ses troupes et lorsqu’au mois d’août il engagea des négociations pour les circars, il demanda expressément à Dupleix, cinq laks sur les revenus de cette province, afin de ne pas être obligé, disait-il, de mendier auprès de ceux avec qui il traitait. Dupleix n’y avait pas consenti, et quoi qu’il lui en coûtât, il avait préféré avancer 200.000 rs. de ses fonds personnels ; les revenus de Condavir appartenaient à la Compagnie et il n’entendait y toucher comme à tous autres qu’à la dernière extrémité. (Lettres des 6 août et 22 septembre 1753). À court d’argent, il ordonna cependant à Moracin peu de temps après (9 octobre), d’emprunter 40.000 rs. pour le compte de la Compagnie.

L’administration de Mazulipatam et de Nizampatnam sous Moracin avait été en somme heureuse et prospère ; à part l’incident d’Ongol, le pays n’avait cessé d’être tranquille depuis que nous en avions pris possession ; les populations travaillaient en sécurité sur leurs terres et les tisserands avec leurs métiers ; les revenus augmentaient d’une façon régulière par une surveillance plus exacte des fermiers et le commerce suivait son cours normal, sans atteindre cependant le grand développement