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Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 4.djvu/277

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apprend des affaires de l’Inde lui paraissent contraires au véritable état de la question ; il nous déclare d’autre part que, contrairement à un usage assez répandu, il n’avait pas cru devoir le mettre entre les mains des particuliers. Tout porte à croire qu’il agit de son propre mouvement en prenant la défense de Dupleix par une explication raisonnée de sa politique[1].

Rédigé par le gendre de Madame Dupleix, le mémoire de d’Espréménil nous offre encore l’intérêt d’avoir été annoté au ministère ou à la Compagnie par un fonctionnaire compétent, peut-être par le ministre lui-même ; à ce double titre, il représente tout à la fois, à des nuances près, la pensée de Dupleix et celle de l’autorité chargée de la contrôler.

D’après d’Espréménil, le fond de la dispute se réduit à deux questions principales :

1° Était-il avantageux ou prudent à une compagnie de commerce d’entreprendre une pareille guerre ?

2° Ne serait-il pas plus avantageux de faire la paix en sacrifiant les promesses et privilèges acquis par la guerre ?

Première question. — « La guerre présente, dit d’Espréménil, est une suite nécessaire d’événements et de faits absolument étrangers à la gestion de Dupleix, » et il reprend tous les faits qui se sont accomplis depuis le gouvernement de Lenoir et l’octroi de la frappe des roupies. À propos de l’attitude énergique de Dumas vis-à-vis des Marates, il dit : « l’exemple a pu influencer sur M. Dupleix. »

Au sujet de l’escadre de la Bourdonnais en 1741 et de

  1. Le mémoire de d’Espréménil comprend dans le manuscrit de la Bibliothèque Nationale (B. N. 9355, fol. 293-327), qui n’est qu’une copie d’un original absent, 68 pages de 28 lignes à la page.